Créations

" Memento "

Installation Art nature sur le Sentier des passeurs, Biennale d’art contemporain organisée par Hélicoop ,
peinture, encres, rouille, transfert images, métal rouillé, sur bois, juillet-octobre 2016

Sur ce chemin qui a mené vers l’espoir,
Garder en mémoire le passage des hommes, des femmes et des enfants refusant la soumission.
Sur ces portes dressées dans le paysage,
Rendre hommage aux passeurs qui ont rendu possible pour ces familles le passage vers la liberté.

Passeurs d’empreintes, d’images et de messages. Passeurs de liberté, de mémoire et d’espoir. Pour ne pas oublier et transmettre aux générations futures.

Ni fermées, ni ouvertes et sans encadrement, ces portes en bois ne mettent pas en difficulté le franchissement. Dressées dans le paysage, non loin du chemin qui mène vers la liberté, elles n’ont pas pour vocation d’isoler et de fermer les espaces, ni de poser une frontière. Dénuées de leur fonction, elles deviennent, comme des reliques, témoins du passé. Elles portent et gardent en mémoire les traces du passage de des familles et de leurs passeurs sur ce sentier, qu’ils franchissent au péril de leurs vies. Pour ne pas oublier, pour les générations à venir.. leurs portraits et leurs mots se mêlent aux teintes et aux veines du bois. Plus ou moins précis, ils semblent apparaître ou disparaître ; une apparition à la fois fantomatique et poétique.

Sentier des passeurs de Moussey à Salm

Empreinte, Histoire et mémoire

" Une main tendue vers l'inconnu "

Installation Art nature sur le Sentier des passeurs, Biennale d’art contemporain organisée par Hélicoop,
photomontages réalisés à partir de photographies d’empreinte rouillée, de cartes postages numérisées
de Saint-Dié et d’images numérisées extraites du livre Saint-Dié - Terre brûlée, (Georges Baumont et
photographies de Jean Blaire),impression sur toile recto/verso avec encadrement de bois peint en noir,
2 portes peintes en noir, 200 x 80 cm (chaque élément), juillet-octobre 2014

La porte ... déliance et reliance

Lieu de passage entre deux mondes, elle se fait le seuil de l’échange et de la rupture. Comme une étape, la porte permet le passage vers un changement de vie. Elle se fait le symbole de la rupture entre le passé et la présent, entre la vie captive et la vie libre, entre la mort et la vie, entre deux réalités.

Les portes dressées dans le paysage sont une représentation symbolique du passage. Fermées ou entrouvertes, elles posent la question du franchissement possible ou impossible et du danger.

Une porte fermée, celle qui séquestre, celle de l’espace clos, espace de souffrance, de soumission, d’ombre et de mort.

Une image celle qui montre, qui rappelle, qui laisse une trace, un témoignage.

Une porte ouverte, celle de la liberté qui, sans le passeur, n’aurait sans doute pu s’ouvrir, celle qui permet le passage vers la lumière et l'avenir, vers un possible retour à soi, à son individualité.

Les passeurs se font les gardiens de ces portes, qu’ils ouvrent pour rendre possible la liberté, et conduire vers une autre vie, où tout sera à reconstruire :
- une main tendue vers l’inconnu -

Empreinte, Histoire et mémoire
Article de la presse

" Fenêtre ouverte sur le chemin de la liberté "

Diptyque, photomontages, empreintes de rouille, transfert d’images, miroirs, cadre fenêtre, 184 x 98 cm,
Biennale d’art contemporain Passeurs d'Ombres et de Lumière, Association Hélicoop, Abbaye de Senones, été 2016

Fenêtre ouverte sur le chemin de la liberté
Une fenêtre, une ouverture sur le monde et sur l’Histoire.

Des images, fragments de mémoire, un voyage à travers le temps, du passé au présent et du présent au passé. Un sentier sur lequel nous nous promenons librement aujourd’hui et par lequel les passeurs ont aidé les femmes, les enfants et les hommes à fuir le régime nazi.

Des miroirs nous renvoyant à notre présent, ici et maintenant. Reflets de nous, chacun peut faire partie de cette « Fenêtre ouverte sur le chemin de la liberté », comme une invitation à nous interroger sur la question de la liberté dans notre monde actuel.

La fenêtre est « un lieu d’apparition de l’image » Jean Starobinski
(STAROBINSKI Jean, Fenêtres (de Rousseau à Baudelaire) in L’idée de la ville, Actes du colloque international de Lyon, Seyssel, Editions du Champ Vallon, 1983.)

Ce diptyque a été créé et exposé dans le cadre de la Biennale d’art contemporain organisée par l’association Hélicoop au palais abbatial de l’abbaye de Senones du 1er juillet au 1er octobre 2016.

Empreinte, Histoire et mémoire

" D'une rive à l'autre "

Saint-Dié hier et aujourd’hui, un voyage sur le fleuve du temps – série de photomontages réalisés à partir de
photographies personnelles et d’images extraites de « Images du vieux Saint-Dié » (catalogue de l’exposition du fond Adolphe
Weick, Édition SABM Saint-Dié,1991) et/ou de « Nos Vosges à Belle Époque » (Éditions Jean-Pierre Gyss, Barembach, 1983), 2014

Il s'agit d'une série de photomontages créée pour le Festival International de Géographie 2014 de Saint-Dié-des-Vosges, dont le thème est "Habiter la terre".

D’une rive à l’autre met en scène les rues de la ville de Saint-Dié à la "Belle époque»" et le Saint-Dié d’aujourd’hui. La population déodatienne de 1900, qui déambule dans les rues marquées par la signalisation, le mobilier urbain et l’architecture d’hier, rencontre celle d’aujourd’hui.

Le passé et le présent co-habitent. Pas de duel, mais un duo, un dialogue. La rue se fait le couloir du temps et permet une communication entre ces deux époques. J’offre un passage d’une rive à l’autre et propose un voyage sur le fleuve du temps, une navigation entre deux rives.

Cette série D’une rive à l’autre est réalisée à partir de photographies personnelles et d’«Images du vieux Saint-dié», du catalogue de l’exposition du fond Adolphe Weick.

Sources iconographiques : Images du vieux Saint-Dié, catalogue de l’exposition du fond Ad. Weick, organisée par la Société des Amis de la Bibliothèque et du Musée de Saint-Dié, présentation et notices de Jean-Claude Fomaron, Edition SABM Saint-Dié, 1991. Nos Vosges à Belle Epoque, tome I et II, textes de Georges Savouret, Jean Bernard, Jean-Claude Fombaron, Marie-Thérèse et Gérard Fischer, Editions Jean-Pierre Gyss à Barembach, 1983.

Je remercie le personnel de la Médiathèque Victor Hugo de Saint-Dié, pour leur aide lors de mes recherches documentaires et iconographiques. Je remercie également toute l’équipe du Festival International de Géographie pour leur accueil.

Mémoire et empreinte, mémoire individuelle et collective

" Disparition "

Série, 2012, création numérique, photomontages à partir de photographies personnelles

Cette série fait suite à celle intitulée « Mémoire troublée et souvenirs oxydés » et a également pour thème la mémoire d’un lieu réel ou imaginaire.

Atmosphère étrange d’un lieu à peine identifiable, s’agit-il d’un lieu connu ou imaginé, d’un souvenir inaccessible? La grille, est-elle la limite entre deux mondes, entre le sien et celui des autres, entre un monde imaginaire et un monde réel ou entre son monde intérieur et le monde extérieur?

Enfermant son secret, la grille s’efface peu à peu pour permettre une échappée, un nouveau départ. Tout s’estompe, traces, taches, une disparition qui laisse place à la lumière, comme une page blanche sur laquelle l’avenir peut se “peindre” et de nouveaux souvenirs peuvent se créer.

Empreinte numérique
L’empreinte, créatrice d’images vers un univers symbolique

" Stigmate "

Deux triptyques, 2012, création numérique, photomontages à partir de photographies personnelles

Une photographie : une empreinte indicielle d’un lieu. Un lieu : taché, souillé par la rouille, “marqué au fer rouge”. La rouille : une trace, une empreinte, une cicatrice. La grille : isoler, cloîtrer, enfermer un secret. Enigmatique, mystérieux, mystique

Empreinte numérique
L’empreinte, créatrice d’images vers un univers symbolique

" Empreintes "

(Extraits de la série), papiers de qualités différentes, papiers imprimés, pâte à papier, plâtre, rouille, livres recueils, bois, 2004- 2007

« Empreintes » est une réflexion sur la mise en mémoire de l’usure et plus précisément de l’oxydation par la technique de l’empreinte. J’utilise le matériau rouillé comme une matrice en en réalisant l’empreinte sur papier ou en plâtre. J’expérimente, prélève, capture, recueille, collecte et catalogue. La technique de l’empreinte me permet de garder en mémoire ce qui va disparaître. Elle est aussi une créatrice d’images surprenantes et poétiques.

“(…) les moyens les plus simples et les plus pauvres sont les plus féconds en surprise (…)”, Jean Dubuffet.

Matière toujours changeante, la rouille est fascinante qu’elle défie le stable et le permanent. Elle est une empreinte du temps, une mémoire. De plus, la rouille me fait don d’une gamme de couleurs rubigineuses riches et étonnantes, aux qualités quasi picturales. Capturée par la technique de l’empreinte, la rouille devient un pigment qui me permet de « peindre » sans peinture ni pinceau.

L’empreinte, une mise en mémoire

" Mémoire troublée et souvenirs oxydés "

Empreintes rouillées sur papiers imprimés, collage sur panneaux de bois peints, 2012

La série « Mémoire troublée et souvenirs oxydés » a pour thème la mémoire d’un lieu réel ou fictionnel. Elle donne à voir un univers mystérieux voire inquiétant, des images d’inspirations oniriques, mais dont l’atmosphère fantasmagorique est plus proche du cauchemar que du rêve.
Il s’agit d’un univers symbolique, la grille comme une entrave au souvenir et la tache rouillée comme une mémoire troublée, plus ou moins affectée.

La grille sépare, protège ou enferme. Elle symbolise ici la difficulté à l’accessibilité du souvenir et de la limite entre le souvenir réel ou imaginé.
Le lieu, ou son souvenir, apparaissant ou disparaissant à travers la grille, est taché par la rouille, comme une mémoire altérée par le temps, un souvenir oxydé. La rouille, symbole des effets du temps qui passe, abîme l’image jusqu’à la rendre parfois illisible. Vulnérable, elle se troue et se déchire parfois.
Trous de mémoire. Manques et absences.

Mémoire d’un lieu, mémoire troublée
Empreinte et collage

" Empreintes photographiques "

Série réalisée lors d’un atelier proposé par le photographe Éric Didym, Photographies argentiques collées sur panneaux de bois peints, 2007,